dimanche 27 juillet 2014

Les dents de la mer!

Photo venant de http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Isurus_oxyrinchus_Machoire.jpg



Bon, l'équipage a fait sa visite annuelle (hum) collective chez le dentiste il y a quelques jours, donc, parlons dentitions.  Ok, le titre est tiré par les cheveux, mais sérieusement, en voyant la pauvre dentiste devoir inspecter la mâchoire du P'tit Pirate pas du tout coopératif, il m'est venu à l'esprit l'image du dompteur mettant sa tête dans la gueule du lion, ou du plongeur poursuivi par un requin affamé...  Heureusement pour elle, la couche de civilisation que nous avons réussi à rajouter par dessus la nature sauvage et la volonté implacable de notre second moussaillon a réussi à lui épargner une douloureuse amputation digitale.

Dentiste, un métier héroïque.
 Image venant http://baetlanguedoc.blog50.com


Mais trève de délire rédactionnel, revenons à nos moutons.  Une visite chez le dentiste n'a de base rien de bien passionnant, mis à part l'état psychologique dans lequel cette perspective peut mettre certaines personnes (moi la première).  Mais cette fois, cela m'a permis d'apprendre quelques petites choses sur l'évolution et le soin de la dentition des moussaillons.

L'Aventurier et la Molaire de 6 Ans


Source :  www.scrapadom.com, via Gogol. 

Au grand jeu de la génétique, l'Aventurier a tiré le bon numéro, et possède des quenottes à l'email impeccable.  Par contre, il a atteint l'âge fatidique de six ans, et va bientôt nous offrir un magnifique sourire édenté.  Au grand étonnement du dentiste, ça n'a pas l'air imminent pour autant, d'autant plus qu'il n'a pas encore... ses molaires de 6 ans! Et là, c'est moi qui débarquait complètement, j'ignorais totalement l'apparition de nouvelles molaires avant l'adolescence.  Après un petit cours de dentisterie accéléré, j'ai enfin intégré la séquence complète de pousse de quenotte :

- Entre 6 mois et 2 ans : Apparition des dents de lait, huit incisives, quatre canines et quatre molaires de lait.  Petit détail qui m'a surpris avec le P'tit Pirate qui a commencé les molaires avant d'avoir fini les incisives : il n'y a aucune obligation à suivre un ordre défini! Un bébé-dracula de notre connaissance a d'ailler commencé par les canines.
- Vers 6 ans jusqu'à l'adolescence : Début de la perte des dents de lait, et apparition de quatre molaires supplémentaires, définitives celles-là.  Les huit molaires de lait sont remplacées par les pré-molaires définitives.
- A l'adolescence : Apparition de la deuxième série de quatre molaires définitives.
- A l'âge adulte, pour ceux qui sont sages ou qui ne sont pas passés par la phase extraction : Apparition des dents de sagesse.

Pour des informations plus détaillées, cet article couvre vraiment bien le sujet.

Bref, tout ça est bien beau et bien théorique, mais qu'en retenir? Ben apparemment, cette molaire de six ans, il lui faut un peu de temps pour acquérir sa maturité, à savoir deux, voire trois années.  Et pendant cette phase de maturation, elle est beaucoup plus vulnérable aux caries.  Donc, recommandation de la dentiste une fois que ces molaires seront apparues : Après avoir laissé le gamin se brosser les dents, repasser derrière et insister particulièrement sur les molaires du fond.

Ah oui, et autre petite observation amusante : apparemment, nous devrons nous attendre à une petite poussée de croissance lors de l'apparition de ces fameuses molaires, puisque croissance du squelette et poussées dentaires seraient liées.


Le P'tit Pirate et la Quête du Fluor 

Au grand jeu de la génétique, le P'tit Pirate n'a pas eu la même chance que son grand frère, et son émail a lui semble plus fragile.  Il a même carrément une molaire un peu douteuse, le pauvre loulou.  Pas d'intervention nécessaire à ce stade, mais il passe en phase de surveillance rapprochée avec contrôle dans six mois, et d'ici là : protection rapprochée de son émail.  Au programme :

- Brossage des dents matin (après le p'tit dej of course) en plus du soir (oui, nous sommes des paresseux qui ne brossons les dents de nos enfants qu'avant le coucher)
- Brossage sous contrôle parental, l'autonomie totale attendra un peu
- Changement de dentifrice, celui que nous utilisons ne contenant pas de fluor (Bad parents, again!), or, le fluor serait vraiment très efficace en prévention, voire même pour faire régresser les caries débutantes (re-minéralisation de l'émail). 
- Sucreries strictement limitées aux moments des repas, afin de laisser le temps à la salive de re-minéraliser les dents (mais ça, on fait déjà). 

Et au passage, pour le fluor, la dentiste nous a fait la récap' de l'évolution des doses recommandées : 

- 0 à 2 ans : 500 ppm
- 2 à 6 ans : 1000 ppm
- Après 6 ans : 1500 ppm

Pour elle, le reste de la composition importe peu, l'important dans le dentifrice, c'est vraiment la supplémentation en fluor, puisqu'on ne donne plus de comprimé à prise orale comme avant.  

Bon, par contre, si on commence à farfouiller sur le net à propos du fluor, on trouve plusieurs sons de cloche.  Il semble y avoir un consensus sur le fait qu'un excès de fluor entraîne la fluorose dentaire.  Les sites de dentisterie ou d'information médicale disons "classiques" insistent donc sur le fait qu'il faut limiter les sources de fluor, et actuellement, on préconise donc l'apport par voie locale via le dentifrice, par opposition aux comprimés, ou encore à l'ajout de fluor dans l'eau du robinet (quand elle n'est pas déjà naturellement riche en fluor).  Pour ce qui concerne la Belgique, et plus précisément notre région, les concentrations en fluor sont faibles dans l'eau de distribution, eau que nous consommons au quotidien.  Les valeurs sont également disponibles pour les eaux en bouteille belges.  Au vu de ceci, la recommandation de notre dentiste est tout à fait pertinente.  

Deuxième son de cloche : Quand on se renseigne sur les dentifrices bio, on se rend compte qu'il n'en existe aucun contenant du fluor.  Dommage... D'où ça vient? Apparemment, la communauté du "bio", "naturel" etc. dénonce la toxicité du fluor.  Comme souvent dans ce milieu, et à mon grand regret, difficile de discerner le scientifiquement prouvé du charlatanisme.  Articles au style sensationnel, argumentations chocs, manque de bibliographie... tout cela n'est guère convainquant, même s'il y a des éléments qui peuvent interpeller.  Il y a clairement polémique dans les pays enrichissant l'eau du robinet en fluor, mais cela n'étant de toute façon pas le cas dans nos régions, je vais donc m'en tenir aux recommandations officielles, et surtout, aux conseils de la dentiste.  L'idéal serait pour nous de trouver des dentifrices bio enrichis en fluor, mais je crains qu'il ne s'agisse d'une chasse au dahu.  

Donc, pour résumer, pour notre petit bonhomme aux dents un peu à risques : Double brossage sous surveillance parentale, dentifrice au fluor, pas manger entre les repas. 


Et dans le carré des officiers...  

Bon, l'Amiral est pas challenge, rien à redire à ses quenottes.  Quant à moi, j'ai quand même hérité de quelques plombages, dont un pour chacun de mes garçons.  Suite à cette troisième grossesse, pas de carie déclarée, mais la radio révèle une faiblesse dans les espaces inter-dentaires du coté gauche.  Même principe que pour le P'tit Pirate : Supplémentation en fluor via le dentifrice, avec en plus utilisation une fois par semaine d'un truc plus costaud.  

La dentiste m'a également vivement recommandé d'adopter le nettoyage au fil dentaire quotidiennement, vu la localisation des zones à risques.  Il paraît que c'est une habitude courante en Amérique et Europe du Nord, mais pas du tout en Belgique, et, de fait, ce n'est pas dans nos habitudes familiales.  Qu'importe, je vais m'y mettre, de toute façon, les cordages, sur un navire, c'est pas ça qui manque. 


Recommandations pour le cuistot

Bon, donc, outre l'ordonnance du dentiste, j'envisage également de travailler au niveau de l'alimentation de l'équipage pour limiter les dégâts chez les membres à risque.  

Comme mentionné par le dentiste, il y a donc la classique recommandation visant à limiter la consommation de sucre, non pas tellement par une éviction totale, mais surtout en travaillant sur sa fréquence, pour laisser le temps à la salive de faire son job.  On évite également les boissons sucrées ou acide.  Pas de problème pour les sodas, nous n'en consommons pas, mais peut-être devrions nous limiter la consommation de jus de fruits.

On peut également travailler sur l'acidité du milieu buccal, favorable au développement des bactéries responsables des caries, en consommant des produits laitiers en fin de repas : Un verre de lait, un yaourt, ou un morceau de fromage.  

Correction : Les produits laitiers sont clairement sujets à controverse.  D'une part, on parle d'alcalinisation buccale, d'autre part, d'acidification globale.  D'un point de vue scientifique, rien n'a l'air prouvé, au contraire.  Bref, une fois encore, difficile de savoir sur quel pied danser.  En pratique, je crois que je vais favoriser les produits laitiers sous forme de fromage, et miser sur le lait d'amande et la crème d'amande pour les sauces ou le porridge, par exemple, pour augmenter les apports en calcium.  

Au niveau des fruits, croquer un fruit ou un légume tels qu'une pomme ou une carotte serait excellent pour la santé dentaire.  Les noix sont également de bons en-cas, et, consommés par exemple avec des fruits séchés, limitent l'impact néfaste de ces derniers, sucrés et collants aux dents.  

Mangez-moi, mangez-moi, mangez-moiha


Enfin, dans la littérature que je vais qualifier par un énorme raccourci de "bio", on parle souvent des méfaits du sucre et des céréales raffinées par opposition à leurs équivalents complets, riches en sels minéraux.  Voilà qui est simple à mettre en oeuvre et qui paraît plein de bon sens.  Nous alternons régulièrement pains et céréales blancs et complets, voilà qui devrait nous inciter à pratiquer plus intensément la deuxième catégorie.  Quant au sucre, cela fait déjà un moment que nous apprécions le sucre de canne complet dans la pâtisserie, pour son petit goût caramélisé bien agréable.

Petits rajouts suite à une discussion entre copines : 

- Attention aux laitages, s'ils peuvent éventuellement aider pour l'acidité buccale, ils restent controversés pour l'équilibre acido-basique du corps en général.  Crème et fromage seraient moins mauvais.  (voir modification plus haut)
- Pour la re-minéralisation : Penser au sésame, aux légumes verts, au bouillon (faire infuser une carcasse de poulet 4-5 heures dans de l'eau frémissante avec quelques légumes, puis filtrer et jeter os et légumes).
- Pour les céréales complètes et légumineuses : Il vaut mieux les faire tremper avant pour neutraliser l'acide phytique qui nuit à la digestion. Pour le pain, favoriser le pain au levain.  

mardi 22 juillet 2014

Lange d'emmaillotage pour GRAND bébé

Image honteusement piquée sur www.lilinappy.fr.  



Il y a deux mois, je vous détaillais tout l'armement dont nous disposons pour faire dormir nos mini-Moussaillons, dont notamment la couverture d'emmaillotage.  Couverture d'emmaillotage dont l'utilisation était conseillée jusqu'à... gloups... 12 semaines.

Le temps a passé, et Bébé Fleur a largement dépassé le cap des 12 semaines.  Nous avons tenté l'une ou l'autre tentative de sevrage de l'emmaillotage, mais avec un succès très mitigé... Les gazouillements à quatre heures du matin étaient bien mignons, mais dès le lendemain, reprise immédiate de l'emmaillotage.  Bébé Fleur ayant par ailleurs décidé que finalement, la nuit, c'était quand même sympa de se réveiller, nous n'avons pas voulu aggraver les choses et poursuivons donc cette pratique.

Bébé Fleur a à présent quatre mois révolus.  Elle a beau être un petit modèle, la couverture 0-3 mois commence vraiment à être juste en longueur.   Après quelques recherches, j'ai donc investi dans un lange géant, un tétra dimension 120cm x 120 cm.  Une belle bête, rien à voir avec nos ridicules tétras de 70 x 70, qui ne tenaient absolument pas la route pour cet usage là (par contre, à part l'emmaillotage, ils servent pour TOUT).

Le tissu de ce lange est terriblement agréable et léger, ce qui tombait bien car nous l'avons réceptionné juste au début de quelques jours de grosse chaleur.  On y a donc emmailloté Bébé Fleur toute nue (enfin, avec une couche quand même), et en ajustant un peu pour limiter le nombre de couches sur elle, elle a ainsi pu passer de bonnes siestes/nuits malgré la canicule.

J'ai vraiment eu un coup de coeur pour ce bout de tissu, qui promet d'être multi-usage en cette période estivale : Il peut servir facilement  de pare-soleil, garde bébé au frais et au sec lorsqu'il est dans les bras d'adultes moites et transpirants, ou encore de drap d'appoint pour enfant ou adulte.  Oui, j'avoue, je l'ai utilisé une nuit : je ne supporte pas de dormir découverte, et par cette saison, la couette, c'est dur... Le maxi-lange m'a parfaitement convenu! (bon, j'aurais supporté un peu plus de longueur, mais ne soyons pas trop exigeants)

Mobiles, troisième épisode : Le mobile de Gobbi

Après le mobile de Murani et le mobile des octaèdres, j'ai enfin pris le temps de réaliser le troisième mobile de la série Montessori, le mobile dit de Gobbi, d'après le nom d'une collaboratrice de Maria Montessori.


Le mobile de Gobbi, en camaïeu de bleu
 Ce mobile, à présenter au bébé vers 2-3 mois, exploite la nouvelle faculté du petit à distinguer les nuances de couleurs et lui permet de travailler la découverte de la profondeur de champ.

Pour le réaliser, j'ai suivi les instructions trouvées ici.

Le matériel :

  • Une baguette de bois de 5-6mm de diamètre (je l'ai prise en balsa, mais je le regrette puisque j'ai déjà réussi à la casser)
  • Cinq boules en frigolite (les miennes font 6cm de diamètre, je recommanderais plutôt 5, voir ci-dessous)
  • Des écheveaux de fil à broder (marque DMC pour moi), deux ou trois dans chacune des cinq couleurs.  (deux, c'est juste trop court avec des boules de 6 cm, elles ne sont pas uniformément recouvertes)

Pour la fabrication, il suffit "simplement" d'enrouler le fil autour des boules, puis de les accrocher, toujours avec un fil de la même couleur, sur la baguette en bois, en mettant la plus claire en haut et la plus foncée en bas (explications plus détaillées ici et ici). Rien de compliqué, mais qu'est ce que ça prend du temps! J'y ai consacré trois soirées, enroulant consciencieusement mon fil en regardant un bon film.  Pour le placement des boules, j'ai un peu galéré pour les aligner, et finalement, le P'tit Pirate m'a montré (un peu tard) une solution beaucoup plus simple : Il suffit d'incliner la baguette, puis d'y fixer les boules en les mettant toutes à la même hauteur, ce qui est plus facile à réaliser que de faire un alignement sur une oblique.

Ceci dit, si c'était à refaire, j'opterais peut-être pour une autre technique plus rapide.  Par exemple, faire les boules en laine feutrée, ou bien simplement les peindre (bien que j'aime beaucoup l'effet de texture du fil).  J'ai également pensé acheter des boules de fil toutes faites, vous savez, ces boules colorées dont on fait de jolies guirlandes (d'ailleurs, je ne suis pas la seule à avoir eu cette idée)

On peut aussi l'acheter tout fait, si on n'a vraiment ni le temps ni l'envie de bricoler.  J'ai aussi appris en naviguant sur la toile que Nature et Découvertes allait proposer du matériel Montessori d'ici quelques semaines, dont notamment un kit pour fabriquer les mobiles.  Mais apparemment, pour le mobile de Gobbi, c'est "à la dure", avec le fil à enroulé.

Donc, une fois réalisé ce fameux mobile, je l'ai proposé à notre Bébé Fleur.  Succès plutôt mitigé, elle est en plein dans une phase de développement moteur, toute occupée à expérimenter ses mains et à travailler les rotations sur le coté.  Le mobile de Gobbi n'a donc pas réussi à détrôner le mobile de Murani, qui lui, a toujours autant de succès, suspendu au dessus du matelas à langer.  Malgré tout, je le trouve quand même sympa, ce mobile, et je trouve le mouvement des boules très apaisant.  Comme mentionné plus haut, il est actuellement en réparation, ce qui donnera à Bébé Fleur l'occasion de le re-découvrir une fois que j'aurai pris le temps de le retaper.  On verra bien ce qu'elle en dira à ce moment là (areuh, probablement).

Ajout du 3/8/14 : Finalement, le mobile de Gobbi a eu un regain d'intérêt, depuis que je l'ai descendu à portée de main de Bébé Fleur.  Elle adore taper dedans et essayer d'attraper les boules! Le jeu reste cependant sous haute surveillance, car le système d'attache est pour le moins précaire (une pince à linge accrochée à une latte métallique d'un mètre glissée sur un meuble et maintenue par un contre-poids...).  


Enfin, pour terminer, je vais quand même mentionner un petit bouquin que je viens d'acquérir et qui reprend justement les quatre mobiles Montessori (dont celui de Gobbi en couverture) : 60 activités Montessori pour mon bébé.  Un petit livre agréable à lire, d'un format particulièrement adapté aux parents débordés qui n'ont plus l'opportunité de bouquiner des heures durant sans interruption (snif).  Je connaissais déjà beaucoup de choses dans la pédagogie Montessori (avec trois Moussaillons, je suis un Capitaine Au Long Cours), et parmi les activités proposées, il y en a qui paraissent assez évidentes, mais malgré tout, j'y ai trouvé quelques idées, et me replonger régulièrement dans ce genre de lectures pédagogiques me donne toujours l'opportunité de prendre du recul face à mes pratiques en tant que Maman, et j'en ressors toujours avec un regard nouveau et une patience renouvelée vis-à-vis des Moussaillons.

Arc-en-ciel lacté



Une belle explosion chromatique... dans du lait! 
Deux mois de vacances et deux moussaillons pleins de vie, ça fait beaucoup de moments à occuper, particulièrement quand la météo n'y met pas du sien.  Dans la série des activités 3-6 ans, celle-ci m'a particulièrement plu, d'une part parce que le matériel est très simple à mettre en place, et d'autre part parce que le résultat obtenu est vraiment surprenant, et je me suis moi-même vraiment prise au jeu! 

L'idée a à nouveau été glanée sur Pinterest, qui m'a redirigé vers ce site 

Au niveau des ingrédients, il vous faut : 
  • Un récipient en plastique
  • Un peu de lait (entier de préférence)
  • Du colorant alimentaire
  • Des cure-dents
  • Du savon liquide (vaisselle ou pour les mains, par exemple)

J'ai donc versé le lait dans le récipient, puis j'y ai laissé tombé quelques gouttes de colorant de diverses couleurs. 




Les Moussaillons étaient déjà très intrigués par cette étape, et m'ont tout de suite parlé du livre d'Hervé Tullet, Un livre, qui exploite justement (et de manière incroyablement ludique) le principe des taches de couleurs primaires sur un fond blanc. 





Etape suivante : Tremper la pointe du cure-dent dans le savon liquide, puis, toucher un des ronds de couleurs.  La couleur "s'enfuit" instantanément, formant une jolie auréole, et en continuant le petit jeu, on obtient de sympathiques mouvements colorés dans le lait.  




Au bout de quelques minutes de jeu, les colorants commencent à se mélanger, et on voit apparaître les couleurs secondaires


Le gris commence à dominer : Le jeu tire à sa fin




Et quand l'oeuvre d'art vire aux tons pastels, l'activité devient moins intéressantes et les Moussaillons recommencent à trépigner sur place.

Il a bien fallu donner quelques mots d'explication à l'Aventurier avide de compréhension, mais j'avoue que, vacances obligent, j'avais la flemme de réfléchir et de me documenter convenablement sur le sujet, mes cours de chimie commençant vraiment à dater et j'ai jamais trop bien compris les histoires de tension de surface.  Je lui ai donc glissé que le savon n'était pas copain avec la graisse contenue dans le lait, et que cette répulsion créait un courant qui emportait la couleur loin du savon.   Ca a eu l'air de le satisfaire...


dimanche 20 juillet 2014

Pizza soleil

Ce soir, j'inaugure une nouvelle catégorie, centrée sur une de nos passions communes, à l'Amiral et à moi-même : La cuisine.  Gourmands et gastronomes tous les deux, amateurs de repas délicats aussi bien que de "craquages" gargantuesques, nous aimons régulièrement tester de nouvelles recettes.

Aujourd'hui, inspirée par ce site, je me suis rappelée l'existence d'un reste de pâte à pizza dans notre congélateur, vestige d'une soirée-pizza bien sympathique avec la classe de l'Aventurier.  Après décongélation, j'ai donc joué au pizzaiolo avec le p'tit Pirate, et nous avons donc, suivant la recette du lien ci-dessus, réalisé une magnifique pizza-soleil.

Pizza-Soleil tomates/champignons/lardons, parsemée d'origan, de fleur de sel et d'ail rôti... Mmmh! 



Si vous désirez reproduire vous aussi cette oeuvre d'art, je vous renvoie aux ingrédients de la pâte à pizza de la recette d'origine, ayant moi-même fait de la récup'.  Je suppose qu'une pâte à pizza toute faite (ou plutôt deux) feront tout aussi bien l'affaire.

Au niveau de la farce, nous avons utilisé nos fonds de frigo : Des oignons, de l'ail, un paquet de lardons, une barquette de champignons, un demi-pot de sauce tomate, et un peu de fromage râpé.

Pour la confection, j'aurais pu étirer un peu plus le premier disque de pâte, qui était du coup un peu épais à la dégustation.  Le second était quant à lui beaucoup plus mince, mais menaçait par contre de craquer à plusieurs endroits.  J'ai eu quelques difficultés pour souder les deux disques, notamment au niveau du pourtour du "coeur".  La sauce tomate a du humidifier les deux couches de pâtes, qui n'adhéraient plus du tout.  Cela n'a heureusement pas porté à conséquence.  Enfin, pour la fabrication des "rayons", je conseille l'utilisation d'un bon couteau pour ne pas déchirer la pâte.  J'ai aussi utilisé une spatule en métal qui m'a beaucoup facilité la tâche pour retourner chaque morceau.

Juste avant la cuisson! 
Enfin, pour la finition, j'ai versé un filet d'huile d'olive sur le dessus de la pizza, parsemé quelques feuilles d'origan frais, de la fleur de sel, et, l'ingrédient ultime : de l'ail frais en morceaux, qui a délicatement grillé lors de la cuisson, et qui donne tout son caractère à cette pizza maison.

Nous n'étions que trois à nous partager cette pizza, mais les avis sont unanimes : C'est beau et bon! Tranquillement installés sur la terrasse à profiter de la douceur de cette belle soirée d'été, ce fut indéniablement un repas de vacances digne de ce nom
La pizza du P'tit Pirate, confectionnée avec un morceau de pâte qui fut malaxé et trituré dans tous les sens.  Il a adoré! 

Niveau quantités, cette pizza est parfaite pour un repas pour quatre personnes, idéalement accompagnée d'une petite salade avec une vinaigrette un peu acidulée, ou bien alors comme dégustation en apéro, puisque les "rayons de soleil" se détachent très facilement et se dégustent en mode "finger food".



vendredi 11 juillet 2014

Pailles et cure-pipes

Pendant que le P'tit Pirate jouait avec Code Couleur, son grand frère a sorti un petit jeu de construction bricolé en cinq minutes, sur base d'une idée trouvée sur Pinterest.

z
Il suffit de quelques pailles à découper à la longueur souhaitée (ici, la contrainte a été la boîte de rangement), et d'un cure-pipe ou deux (ou fil chenille) découpés en tronçons de 2-3 cm.  Il suffit d'une simple paire de ciseaux pour le couper.  Les cure-pipes servent de liaison, et sont pliables pour réaliser des angles.  Les constructions à réaliser peuvent être en 2D ou en 3D.

Du haut de ses 6 ans, l'Aventurier s'est lancé dans la confection d'un "garage".  A mes yeux d'adulte peu imaginative, le résultat est un magnifique cube dont l'irrégularité n'est due qu'à un découpage approximatif de ma part lors de la fabrication du jeu.  L'Aventurier a l'air quant à lui satisfait de sa création, et a d'ailleurs beaucoup apprécié la prendre en photo (et a par la même occasion appris à insérer et retirer la carte mémoire pour transférer les fichiers sur l'ordinateur).

Remarquez que j'ai encore imposé l'utilisation d'un plateau, une fois encore pour éviter de retrouver des cure-pipes et des pailles partout sur le pont.  Malheureusement, les cure-pipes découpés ont tendance à perdre des poils, donc il y a quand même quelques "moutons" qui se sont dispersés hors de la zone, mais c'est un moindre mal.

Bref, encore une activité pas chère, facile à mettre en place, et qui permet de bénéficier d'un bon quart d'heure de tranquillité.  Il me reste encore à la proposé au P'tit Pirate, qui, je pense, devrait aussi y trouver son compte!



Code Couleur

Depuis trois jours, le mauvais temps nous cloître à l'intérieur du navire.  Pas évident, ni pour les moussaillons, ni pour le capitaine moi-même! Le manque d'exercice physique et de défoulement rend les petiots bien nerveux, et les avoir 24h sur 24 sur le dos met ma patience à rude épreuve.

Pleine de jeux intérieure, tolérance à certains défoulements normalement interdits (sauter sur le lit parental, par exemple), invitation d'un copain, partie de foot dehors dès qu'il fait un peu sec : cela permet de relâcher un peu la tension et de les laisser quelques moments pour se déchaîner une bonne fois.  J'essaie d'équilibrer de tels moments avec d'autres activités calmes et structurées, leur permettant de travailler leur concentration.

Aujourd'hui, le P'tit Pirate a souhaité essayé un jeu reçu par son grand frère : Code Couleur, chez Smart Games, éditeur d'une collection de jeux logiques assez géniaux.


Le jeu est annoncé à partir de 5 ans.  L'Aventurier l'a reçu pour ses quatre ans, mais cela correspondait bien à son niveau de développement de l'époque.  Il n'a d'ailleurs guère mis de temps à arriver au bout des challenges proposés.  Du haut de ses trois ans et vu son caractère fort différent de celui de son aîné, j'ai eu quelques doutes quand il a pris la boîte, mais je l'ai laissé faire.  Je lui ai juste sorti un plateau pour baliser son espace de jeu et éviter la dispersion (le plateau est un matériel très utilisé dans la pédagogie Montessori, je le détourne un peu de son usage premier dans ce cadre, mais je trouve ça pratique pour éviter d'avoir des pièces qui se retrouvent partout dans le salon).  

Le principe du jeu est de combiner différentes cartes pour obtenir par superposition une image donnée.  Les challenges les plus simples combinent deux cartes, les plus compliqués peuvent aller jusqu'à 5 ou 6, à agencer selon un ordre bien précis.  

A mon grand étonnement, le P'tit pirate ne s'en est pas si mal sorti, et a réussi les 5-6 premiers challenges.  Les couleurs permettent de sélectionner rapidement les cartes ad-hoc, et les superpositions du premier niveau sont relativement simples et il suffit de travailler sur l'orientation.  

Il est resté concentré 5-10 minutes, puis a commencé à remuer et à réclamer mon aide, signe de saturation.  L'heure du diner approchant, je n'ai pas jugé bon d'insister, estimant qu'il avait quand même bien exploité le jeu malgré son jeune âge.  

Je n'hésiterai cependant plus à le ressortir et à le lui proposer de temps en temps, ce jeu est décidément très bien fait et exploitable finalement dès trois ans, à petites doses!