vendredi 10 octobre 2014

L'assolement triennal des jouets

Je l'ai déjà mentionné plusieurs fois, notre navire est plutôt petit.  Les matelots aussi, mais par contre, ils sont livrés avec toute une série d'accessoires qui prennent énormément de place... Ca commence par des bavoirs, des maxi-cosi, des poussettes, puis, avec les années, débarquent les livres, jouets et autres playmobils.  Avec un seul mousse, il y a encore moyen de s'arranger, mais avec trois marmots d'âges différents, ça fait trois catégories d'âge de matériel ludique à stocker, chacune ayant tendance à s'accroître au delà du nécessaire suite aux anniversaires de chacun... et aux craquages du capitaine.  Je vous ai dit que j'avais une addiction à l'achats de hochets et autres jouets en bois? Au stade actuel, je pense que Bébé Fleur pourrait disparaître sous la pile des hochets dont nous disposons, si nous les sortions tous en même temps...

Trop de jouets et pas assez de rangements, ça a des conséquences diverses.  D'une part, les officiers pètent un câble de ne pas pouvoir faire deux pas sans se massacrer le petit orteil sur un playmobil égaré, et d'autre part... les matelots finissent tout simplement par ne plus jouer.  Excès de choix, jeux inaccessibles parce que trop empilés, et c'est le ticket garanti pour le fameux "Papa, Maman, je m'ennuie, je ne sais pas quoi faire", qui donne irrésistiblement envie d'expédier le matelot dans le jardin à grands renforts de coups de pieds dans le derrière.  Et encore, ça, c'est dans le meilleur des cas, car s'ils sont deux à être désoeuvrés, ça finit plutôt en pugilat, en hurlements, et en crises de larmes.

Aux grands maux les grands remèdes, nous avons donc décidé de pratiquer une variante de l'assolement triennal.
http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/dico/d/developpement-durable-assolement-triennal-11272/
L'idée est simple : On partage les jouets en plusieurs piles, et on ne met qu'une seule pile à disposition des enfants à un moment donné. A fréquence régulière, on range les jouets en cours, et on les remplace par une autre pile.

L'idée m'est venue de ce blog : http://mercimontessori.blogspot.be/2013/08/la-rotation-des-jouets.html, qui est une mine d'inspiration pour des activités de type montessorien (mais pas seulement).  L'auteur du blog utilise une rotation quotidienne, cela n'était pas du tout envisageable ici, vu l'âge des garçons et notre organisation quotidienne trop farfelue.  La rotation hebdomadaire me paraissait excessive aussi, donc nous avons opté pour une rotation mensuelle confortable.

Pour mettre le système en place, nous avons donc exilés les deux grands matelots dans le navire-amiral (chez les grands parents, quoi) le temps d'un WE \o/, et avons lancé un grand nettoyage par le vide pour rassembler tous les jouets au milieu du salon.  C'est l'occasion de re-trier tout, et de remettre les pièces égarées dans leur boîte d'origine.

Première étape : Le tri


Nous sommes partis sur un tri par "type de jouets".  En gros, les catégories donnaient ceci :

  • Les circuits, au nombre de trois : Voiture, train, billes
  • Les playmobils, divisés en trois univers : Les pirates, les chevaliers et les playmo "vie quotidienne"
  • Les puzzles
  • Les jeux de société
  • Les jeux de logique à jouer seul (Code Couleur, Camelot Jr, l'Aventurier, Katamini etc.)
  • Les véhicules de taille moyenne à pousser : Camion, trains, voitures, ...
  • Les jeux "pour petits", cubes et autres mosaïques de 18 mois à 3 ans, un peu limites pour le P'tit Pirate, mais finalement, ils ont tellement de plaisir à y revenir même plus grands, et Bébé Fleur y sera vite... 
  • Les jeux "éducatifs" : Matériel de calcul, tri, reconnaissance de couleur, de géométrie... Beaucoup de choses que j'ai bricolé moi-même et que je souhaite ranger à part du reste pour le ressortir au moment des périodes sensibles
  • Les "valeurs sûres" : Instruments de musique, déguisement, blocs en bois et Kapla, qui resteront tout le temps à disposition pour être combinés au reste.  

Deuxième étape : La répartition... et le rangement 

Vu la divisibilité par trois des deux premières catégories ci-dessus, nous sommes donc partis sur trois tas. On répartit chaque catégorie dans les trois tas, et hop, c'est plié... il ne reste plus qu'à ranger.  Hum hum.  Finalement, ce ne fut pas si difficile que ça de trouver la place pour les deux tas exilés.  Nous avons ré-organisé nos placards, et avons dégagé un peu de place.  Etonnamment, les deux énormes tas de jeux ne prennent pas tellement de place une fois bien agencés.  Mais c'est du rangement longue durée hyper compact, donc faut pas espérer arriver à retrouver le petit jeu machin-truc rangé au fond à gauche! Il y a bien quelques pièces comme le garage de voitures ou le château fort en carton qui prennent un peu de place, mais en poussant un peu les cintres dans notre garde-robe, nous avons réussi à nous en sortir.  
Hop, une armoire bien remplie! 
Entre mes godasses et mes robes de bal... un château-fort et quelques boites de puzzle.
Noonnnn, je ne me sens pas du tout envahie. 

Il ne restait plus qu'à ranger le troisième tas, dans les espaces de rangement habituels à présent bien dégagés.  Mais là, autant nous avons eu une bonne surprise en "archivant" relativement facilement les deux autres tas, autant nous avons un peu déchanté ici : Finalement, même avec moins trois fois moins de jeux, ça fait quand même encore... beaucoup, beaucoup de jeux.  
Hum... oui, ça, c'est l'étagère à jouets en mode "non encombré" (ne pas tenir compte du brol au dessus).
Je vous laisse imaginer l'état initial?

Pour un peu optimiser tout ça et rendre leur chambre plus attrayante, nous avons acheté une grande planche de carton léger, qui, placée sur le coffre à jouets, constitue une sympathique petite table sur laquelle accueillir le décor de la série playmobil actuellement de sortie.    
La table à Playmobils, en mode "tout rangé pour le nettoyage".  En temps normal, la caisse traîne quelque part par terre, et les Playmos se concertent qui pour finaliser le plan d'attaque depuis le sol, qui pour revoir les stratégies de défense à l'intérieur du château. 

Troisième étape : Montrer le résultat aux moussaillons... gloups.  


Petit suspense au retour des moussaillons : Comment vont-il prendre cette nouvelle organisation? Vont-il râler de ne plus avoir tous leurs jouets à disposition, ou au contraire, réagir positivement face au recul du niveau d'entropie? 

Au final, ce fut une très bonne surprise.  Ils ont adoré la nouvelle présentation des playmobils, et ont vraiment "redécouvert" tous leurs jeux, à présent beaucoup plus accessibles et visibles.  Des jeux inutilisés depuis des mois ont retrouvé une deuxième jeunesse, le circuit a régulièrement envahi le salon, et le P'tit Pirate s'est découvert une passion pour les puzzles.  Le résultat a dépassé nos espérances sur ce premier round! 
Plus forts que Vauban, les Playmos du château construisent des pièges à l'aide de blocs de bois géant pour arrêter les attaquants dans leur élan! 

D'ailleurs, avant d'arriver au château et de traverser le terrible champ de pièges, les attaquants doivent retrouver leur chemin dans le maléfique labyrinthe de Kaplas... 

Quatrième étape : le "switch"mensuel


Le premier round a duré un peu moins d'un mois, car, vacances d'été oblige, les enfants étaient beaucoup à la maison et ont donc bien rentabilisé les jeux.  Nous avions fixé le premier roulement à la fin du mois, juste avant la rentrée.  Petit questionnement à nouveau : Les garçons allaient-ils bien prendre ce changement? N'allaient-ils pas réclamer leurs jouets mis au placard sans leur demander leur avis? Là encore, rien du tout.  Ce fut à nouveau un bel effet "Saint-Nicolas", avec de belles découvertes et redécouvertes de leurs jeux.  Après le circuit de trains, c'est le circuit de voitures et le garage qui les a ravis, les "nouveaux" puzzles ont vite été sortis de leur boîte, et durant tout le mois qui a suivi, malgré la rentrée, nous avons pu assister à de belles séances de jeux.

Le deuxième changement a été plus sportif, car au lieu de l'effectuer le soir lorsque les enfants dormaient, nous l'avons fait un samedi matin... avec les enfants dans les pattes.  Le roulement implique de rassembler tous les jouets qui retournent au placard, puis à sortir tous les nouveaux destinés à être remis à disposition.  Et là... ça devient vite le bazar, parce qu'avec le salon rempli de deux montagnes de jouets en transit et un petit pirate bien trop intéressé par tout ça, il faut s'accrocher pour que ça ne dégénère pas.

Pile n°2... et de petites mains qui vient parasiter le processus!
Pile n°1 dans le salon



Le changement mensuel est également l'occasion de récupérer toutes les pièces perdues dans la boîte dédiée, et de leur faire retrouver leur place initiale.  

Le bilan après trois mois : 

Et bien là, vraiment, le bilan est 100% positif.  Moins d'encombrement dans le salon et dans la chambre, des enfants qui jouent plus et mieux, moins de "crises d'ennui", et l'"effet Saint-Nicolas" tous les mois, c'est juste génial.  D'ailleurs, on a étendu le système à la bibliothèque de livres qui débordait également, ce qui marche tout aussi bien avec en plus l'avantage de donner plus de variabilité aux histoires du soir (marre de toujours lire les trois seuls livres qui étaient facilement accessibles).  Alors si vous vous retrouvez dans les symptômes cités plus haut, n'hésitez pas une seconde à adopter ce système! 














jeudi 28 août 2014

Mobiles, 4ème et dernier épisode : Le mobile des danseurs.

Voilà un mois que j'ai terminé mes bricolages de mobiles Montessori par le quatrième et dernier modèle : Le mobile des danseurs, à présenter à l'enfant aux alentours de ses 3-4 mois.

Le principe : Des formes géométriques simples qui, associées par trois, forment des danseurs articulés en papier léger, se balançant harmonieusement au gré des courants d'air.

Les instructions de fabrication sont assez simples, puisqu'il suffit d'imprimer le patron disponible ici, de le reporter (par exemple à l'aide de papier calque) sur le papier métallisé (idéalement bicolore, une couleur sur chaque face), puis de composer et d'accrocher les danseurs avec du fil.

En pratique : Je n'ai pas trouvé de papier métallisé, et me suis débrouillée avec des feuilles de métal à embosser trouvée au magasin du coin.  Sur le moment, je me suis dis que c'était encore mieux que du papier niveau effet lumineux, mais a posteriori, c'était quand même plus compliqué à gérer :  Pour avoir l'effet bicolore, j'ai essayé de coller une feuille argentée sur une feuille cuivrée.  Evidemment, je n'avais pas de colle adaptée.  Je me suis rabattue sur du papier collant double face, mais malheureusement, toutes ces manipulations ont abimé le métal.  De plus, les personnages en eux-même ne sont pas très "safe" pour les bébés, les bords étant un peu coupants, sans parler des extrémités pointues.  Hors de question donc de le laisser à portée de Bébé-Fleur.

Bref, à refaire, j'essaierais de trouver du papier métallisé.

Mobile des danseurs, sur base de feuilles de métal cuivrées et argentées

Le résultat est malgré tout très sympa, et vraiment chouette à regarder.  Petit bémol : J'ai l'impression que les personnages ne sont pas aussi légers qu'ils le devraient rapport à la matière utilisée. En tout cas, ils ne bougent pas au moindre souffle d'air, comme ils le devraient.

Enfin, réaction de la principale intéressée : Bof.  Elle le regarde finalement très peu.  Mais il n'a pour le moment été placé qu'au dessus de la table à langer, et je devrais réessayer dans une autre pièce, puisque le moment du change est toujours un instant privilégié pour la communication.  De plus, Bébé Fleur est en pleine découverte de son corps et de ses possibilités de mouvements (attraper les cheveux de Maman, retirer ses chaussettes, pivoter, se retourner...), et n'est plus aussi absorbée par l'observation de ce qui l'entoure qu'auparavant.  J'ai probablement présenté le mobile un ou deux mois trop tard par rapport à son développement.

Conclusion de la série : 

J'ai vraiment apprécié la construction de ces petits mobiles, réalisations somme toute assez simples pour des résultats intéressants.  Je n'étais peut-être pas très synchro au niveau des moments de présentation, ce qui explique le succès mitigé de celui des octaèdres et de celui des danseurs, mais peut-être qu'en les ré-installant plus tard, ils recevront un regain d'intérêt?

En tout cas, de tous les quatre, le grand favori de Bébé Fleur reste le mobile de Munari, largement en tête du peloton.

Et pour la suite? 


On peut continuer à proposer des mobiles à nos p'tits bouts, pour leur plaisir... ou pour le nôtre.  A partir de 4 mois, il peut être intéressant de proposer des objets suspendus (anneaux, grelots) qu'ils pourront manipuler à leur aise.  Utiliser une suspension élastique pour chaque objet permettra à l'enfant de l'amener à sa bouche pour encore plus d'exploration.  Je n'ai pas essayé, sauf de manière un peu involontaire avec le mobile de Gobbi, mais ça reste une idée intéressante.

Il est assez facile de trouver d'autres idées de mobiles :
- En accrochant des hochets à un fil 
- Avec des figurines colorées en bois
- En kirigami, avec des pommes de pin et d'autres trésors trouvés dans la nature, avec un simple pompom de laine, 
- Ou encore ce magnifique mobile de la marque Grimm's qui défie les lois de l'équilibre, qui doit être facilement reproductible en papier fort ou en feutrine épaisse

samedi 23 août 2014

Trucs et astuces pour faciliter le quotidien à bord

Trois moussaillons et deux officiers dans un petit navire, ça prend de la place.  Ajoutez-y tout leurs paquetages et le matériel divers, et vous avez là tout le potentiel nécessaire pour obtenir un joli capharnaüm.  Garder l'ensemble vivable nécessite une certaine quantité d'énergie, et un investissement quotidien.  Pas de bol pour l'Amiral et moi, nous sommes un peu tendance "foireux" à la base, et garder le cap ménager n'est pas un réflexe inné chez nous.  Mais nous y travaillons activement.



Donc, durant notre dernière période de repos (tout fraichement terminée il y a quelques jours par mon retour au boulot), nous avons envoyé les deux grands moussaillons chez leurs grand-parents à deux ou trois reprises afin de pouvoir faire de grands rangements (cave, buanderie), et nous avons essayé de mettre en place quelques petites modifications à notre routine quotidienne afin d'alléger la charge ménagère.  De petites choses, mais qui, petit à petit, permettront l'alléger un peu les corvées.



  • Une armoire pour les moussaillons dans la cambuse : Jusqu'ici, nous rangions les couverts des enfants avec les nôtres, mais le P'tit Pirate étant, comment dire... exigeant, nous en avions un peu marre de devoir nous lever chaque fois pour lui donner les couverts qu'il désirait à ce moment précis.  A présent, si la sélection ne lui plaît pas, il peut se lever et aller changer lui-même.  Et même mieux : Il peut à présent mettre la table lui-même, puisque l'armoire choisie est à sa portée. Autre avantage : Lorsqu'il joue et a besoin de bols pour, par exemple, un jeu de tri, tout est à sa disposition. 
Le tiroir à couverts, avant.  Des couverts en plastique dépareillés mélangés au service Ikéa, quelle horreur! 



L'armoire à vaisselle des enfants, après.
Remarquez la boîte à couverts home-made, à partir... de la boîte en carton d'un disque dur externe.  


  • Des filets de tri pour le linge : Les chaussettes veuves, vous connaissez? Une vraie plaie.  Souvent exacerbée par les lessives "incomplètes", lorsque le panier est trop rempli pour le vider totalement.  Une chaussette se retrouve dans la tournée du jour, l'autre dans une des suivantes. Pour arranger ça, nous avons fixé un filet dans chacun des deux compartiments du panier à linge (blanc/couleur), destiné à recueillir les paires de chaussettes.  Comme ça, elles partent toutes dans la même tournée, et en plus, sont plus faciles à trier par après. Bon, cela nécessite de discipliner un peu les troupes, c'est sûr... et c'est probablement le plus dur.  Outre les chaussettes, les filets nous permettent également de trier de stocker lingettes en tissus et gants de toilettes humides à part du reste du linge, dans en récipient aéré, ce qui permet de limiter les odeurs due à l'humidité. 
  • Des pinces à linge pour les verres : Les verres qui s'accumulent sur la table, utilisés, et plus personne pour se rappeler lequel est à qui, vous connaissez? Au final, on met tout dans le lave-vaisselle, et on en prend des nouveaux.  Pour éviter la vaisselle supplémentaire, j'ai acquis des petites pinces à linge colorées.  Un couleur par membre d'équipage, et hop, on réutilise son verre autant que possible (les mélanges lait-jus de pomme n'étant sont pas recommandés). J'ai trouvé les pinces à linge dans le magasin de loisirs créatifs du coin.  Seul petit bémol : Lorsqu'un moussaillon y chipote trop, elles sautent et de décomposent en trois morceaux bien pénibles à recomposer, mais jusqu'ici, ça ne s'est pas produit trop souvent. 
    Elles sont pas mignonnes, les mini pinces à linge?
  • Des paniers pour les vêtements : Les garçons ont l'art de laisser traîner leurs vêtements dans tous les coins.  Nous avons bien tenté un petit porte-manteau, mais ça n'est pas pratique pour les petites pièces, et leurs vêtements respectifs se mélangeaient rapidement.  Nous avons donc dégotté deux petits paniers en osier, qui se rangent dans un coin de leur chambre.  Le soir, je leur prépare leur tenue dedans, et le matin, ils s'habillent et rangent leur pyjama dans le panier.  Je ne dis pas que c'est parfait et qu'il ne faut pas repasser derrière eux, mais au moins, les vêtements qui traînent ont à présent une place. 
  • Des bacs pour les godasses des moussaillons : Nous stockons nos chaussures dans le vestiaire, sur un petit meuble... trop petit.  Bottes, pantoufles, sandales, baskets... Les godasses des petits bouts disparaissent vite au milieu de nos grandes savates, et difficile de garder l eur demander de mettre leurs chaussures de manière autonome s'ils doivent retourner tout le bazar pour les retrouver.  Nous avons donc acquis deux bacs de rangement qui se glissent juste sous le meuble, et qui peuvent accueillir l'ensemble de leur équipement pédique (oh le beau néologisme). Et finies les chasses à la godasse dans tout l'appartement!
    Le vestiaire, toujours aussi bordélique, mais au moins, les enfants n'en sont plus responsables. 

    A l'intérieur des bacs, c'est aussi le bordel... Mais classer le bordel, c'est faire du rangement, non? 
  • Un boîte à pièces perdues : Les pièces de puzzle en goguette, les playmobils qui viennent se jeter sous les orteils, vous connaissez? Toutes ces petites pièces en balade dont on n'a jamais le temps de retrouver la boîte d'origine.  Ici, c'est bien simple, on a une petite boîte qui traîne sur le bureau, et qui accueille tous les petits machins égarés.  Et de temps en temps, lors des gros rangements, on en profite pour les vider et compléter les boîtes incomplètes.  Bon, toutes les orphelines ne retrouvent pas leur famille, mais il y a indubitablement un mieux, sans beaucoup d'efforts finalement.  
Nous avons également révolutionné l'organisation des jouets des enfants, mais j'y reviendrai dans un autre article.  

Et vous, quels trucs et astuces vous permettent de limiter l'entropie par chez vous? 

lundi 11 août 2014

Comment occuper un Moussaillon pendant son premier trimestre à bord?

Bébé Fleur est à bord depuis quelques mois déjà.  Mais à quoi ça sert, un bébé, sur un navire? Ca ne parle pas, ça ne marche pas, ça ne sait pas utiliser ses mains.  Même pas moyen de l'envoyer nettoyer le pont!


Accessoire intéressant, mais pas utilisable avant 6-9 mois
Un nourrisson sur un navire, avouons-le, en tant que tel, c'est inutile.  Quoi que, surtout dans le cas de notre Bébé Fleur, il peut avoir un effet extrêmement positif sur le moral du reste de l'équipage.  En tout cas, c'est un investissement sur le long terme : Un peu de patience pour les débuts de l'apprentissage, et au final, on obtient un membre d'équipage effectif de plus, et des petites mains pour aider à affaler les voiles, on n'en a jamais assez.

0-1 mois


Mais reprenons au début.  Fraîchement sortie de l'oeuf et tout juste embarquée sur le navire, le nombre de fonctionnalités de Bébé Fleur était vraiment minimal : L'input, l'output, un système d'alarme basique, et, un niveau de communication assez plat.  Mais un potentiel immense, et déjà un processus d'apprentissage enclenché à vitesse maximum!

C'est qu'il y en a des choses à apprendre, quand on sort de 9 mois en milieu fermé avec alimentation automatique : La température, la faim, la lumière, le son, le toucher, les odeurs, le mouvement, le... sommeil.  Vaste programme, à couvrir en un temps record!

Premier apprentissage : Se nourrir.  Bah, pas si simple que ça, y a qu'à voir à quel point les débuts de l'alimentation sont surveillés médicalement! Allaitement plus ou moins facile à mettre en place, bonne formule et bon dosage de lait maternisé à trouver... Entre les refus de téter, les crevasses, les allergies aux composants du lait en poudre, le mode d'emploi des stérilisateurs de biberon à décrypter, il y a de quoi s'arracher les cheveux.  Je ne m'attarderai pas sur ce sujet, ce n'est pas le thème de cet article

Second apprentissage, en parallèle : Le dodo.  En fait, c'est plus un update qu'un apprentissage "from scratch", puisque bébé dormait déjà à l'intérieur de l'oeuf.  Là, faut s'habituer au bruit (ou à l'inverse, au silence... sans le doux battement du coeur de Maman), au cycle circadien, aux différents modes de couchage, ... Ici non plus, je ne vais pas me risquer à parler de tout ça, puisque de toute façon, nous sommes nuls à ce jeu-là, nous n'avons jamais réussi à apprendre à nos moussaillons à dormir la nuit (et, pire... Bébé Fleur était bien réglée à la naissance, mais a réussi à le désapprendre en moins de trois mois, snif!)

Hop, une photo de chaton! 


Plus intéressantes sont les découvertes sensorielles : La lumière, les visages, les sons... Et là, on peut, en plus bien sûr de notre présence quotidienne et des longs échanges de regard, mettre certaines choses en place pour intéresser notre moussaillon en devenir.


  • La lumière, les contrastes et les rayures (voir le livre de Gopnik dont j'ai déjà parlé):  Pas besoin de faire grand chose, les bébés trouvent d'eux-mêmes toute source lumineuse à proximité (lampe, fenêtre), et tombent en admiration profonde devant ces jolis photons.  Sérieux, parfois, on dirait à voir leur tête qu'ils ont une révélation divine!  Bon, évidemment, plus que la lumière, c'est le contraste clair-obscur qui les fascine tant.  
    J'en ai déjà parlé, j'en profite pour en rajouter une couche : Le mobile de Murani est parfait pour cette période, puisqu'il joue justement sur les contrastes et les formes bien nettes.  Bébé Fleur en est ultra-fan, encore maintenant!  On peut également proposer des images en noir et blanc à base de rayures, j'ai quant à moi eu un coup de coeur pour celles proposées par la Wee Gallery 
  • Le son : Beuh... ben la papote , c'est déjà un bon début.  Eviter de parler trop brusquement (comme de claquer la porte d'ailleurs), histoire d'éviter le vilain réflexe de Moro. Sinon, chaque parent s'arrange bien pour gagatiser devant sa progéniture à grands renforts de gouzi-gouzi... L'intérêt, c'est surtout l'échange, c'est fascinant, le regard d'un nouveau-né.  Sans parler de toutes ses capacités d'imitation : tirer la langue, reproduire les grimaces, ....  La musique peut également aussi intéresser Bébé, typiquement les airs qu'il a pu entendre in-utero, ou bien les berceuses chantées par Papa ou Maman.  
  • Les mouvements : On peut faire faire un peu de gymnastique à Bébé : extension-flexion des bras, des jambes, toujours en douceur et si l'enfant est disponible.  
    Allez, gymnastique cinq fois par semaine!
    Il est également intéressant de laisser Bébé libre de ses mouvements, en privilégiant des vêtements bien larges.  Bébé Fleur a passé ses premières semaines presque exclusivement en pyjama, et à présent que les températures estivales, elle est le plus souvent juste en couche, voire, autant que possible, sans rien du tout : Toute nue sur une alèse, c'est le bonheur! D'ailleurs, c'est fou de voir la différence de mobilité qu'ont les bébés lorsqu'on leur retire leur lange.  Par contre, il faut être attentif et voir si l'enfant apprécie de ne pas être "contenu" dans des vêtements.  Ici, si les moussaillons ont adoré être tout nus passées les premières semaines, ils ont par contre été fort agités les premiers instants après leur naissance... jusqu'à ce qu'on les habille.  La sensation de l'air sur la peau et l'absence de "limite" est quelque chose de surprenant, qu'il faut prendre le temps d'apprivoiser.  Donc, exit les sacro-saintes deux heures de peau-à-peau dans notre cas, ils n'appréciaient pas tant que ça.  
  • Le toucher : Pour expérimenter la sensation du toucher et les limites de son corps, rien de mieux que les massages.  Ici, on pratique avant le bain, pour autant que Bébé soit disponible (ou bien à n'importe quel change si cela s'y prête).  Un peu d'huile (liniment pour nous par paresse, sinon il paraît que l'huile de pépins de raisin est top) sur les mains préalablement réchauffées, et c'est parti.  Quelques principes : On garde toujours au moins une main en contact avec le corps.  On fait du centre vers les extrémités, puis on repart vers le centre (comme la circulation sanguine).  Et autant que possible, on garde le contact au niveau du regard pour rassurer l'enfant.   Plus simple encore que le massage, simplement... les câlins.  Petit truc sympa que je n'ai fabriqué que trop tard : Un petit matelas "topponcino" qui permet aux aînés ou aux adules non habitués aux nourrissons de manipuler plus facilement le tout-petit.  
  • La succion : Ca paraît bizarre dit comme ça, mais la succion, c'est important pour les tout-petits.  La succion de base, bien sûr, c'est celle au sein, mais pour certains, il faut plus.  Nous l'avons découvert avec le P'tit Pirate, qui, à défaut de pouvoir téter le sein à volonté (pour cause de crevasses, et puis aussi parce que la source avait parfois envie de faire autre chose), se rabattait sur nos petits doigts, dûment lavés (en théorie...) et aux ongles ras.  Après avoir tergiversé, nous avons lui avons donc offert une tétine, qui a un peu aidé, mais pas de manière miraculeuse.  Il l'a utilisée sporadiquement pendant quelques mois, et puis, quand il a commencer à la mâchouiller plutôt qu'à la téter, nous avons décidé un sevrage unilatéral (mais il ne s'en est même pas rendu compte, je pense).  Pour Bébé Fleur, rebelotte : Prise de passion pour nos doigts, mais cette fois l'index.  Par contre, la tututte, que nenni (tout comme le biberon, d'ailleurs) : La Miss veut de la chair fraîche, pas du silicone! Mais elle est somme toute restée raisonnable, et n'en avait besoin que pour apaiser ses vilaines crises de reflux.  Une fois ce dernier atténué, elle nous a libéré nos doigts.  
La magnifique tututte de Bébé Fleur... qu'elle n'aura finalement pas utilisée, snif! 

Bon, sinon, le premier mois, c'est aussi souvent l'apparition des coliques.  Coup de bol, nous n'y avons pas eu droit pour NumeroBis et NumeroTer (par contre, le reflux...), et pour l'aîné, difficile de savoir si c'était de vraies coliques ou simplement notre inexpérience de parents, mais toujours est-il que c'est un vilain souvenir enfui depuis longtemps.  Ceci dit, si vous voulez en savoir plus sur le sujet, des amis ont très bien fait le tour du sujet dans cet article.  

1 - 2 mois 

Après l'adaptation au monde extérieur le premier mois, viens le deuxième mois qui est celui de la communication.  Bébé commence à sourire, et à apprécier le dialogue : Echange de regard, mais aussi, échange de paroles. C'est le moment des premiers Areuh.  Avec Bébé Fleur, c'était flagrant, elle le réclamait : Un Areuh parental, et voilà la miss qui se trémousse des bras et des jambes, le regard ravi.  Quelques secondes d'intense réflexion, et hop, un adorable Areuh en réponse! Le contenu de la conversation est limité, mais croyez moi, on peut jouer des heures à ce petit jeu.  Lieu privilégier pour ces adorables dialogues : Le tapis à langer! Même si, au début, nos moussaillons râlaient d'être manipulés, tout trois ont fini par y prendre goût, à tel point que nous y passons parfois de sacrément longs moments, à papoter yeux dans les yeux.  

La communication, c'est aussi l'expression des besoins.  Les pleurs deviennent plus explicites : Bébé râle d'être laissé en plan et veut faire causette, Bébé hoquette de faim, Bébé chouine de fatigue... ou encore, Bébé lance la sirène d'alarme quand il est mouillé... ou sur le point de l'être! Oui oui, dans les pleurs inexpliqués, croyez-moi, il y a les Pleurs du Pipi! Mais tous les bébés n'ont pas la même sensibilité à ce niveau.  L'Explorateur ne supportait pas d'être mouillé, le P'tit Pirate s'en fichait un peu, et Bébé Fleur, à deux mois, ce qu'elle préfère, c'est faire pipi à l'air libre sur la table à langer.  A défaut de pratiquer l'hygiène naturelle infantile, nous avons malgré tout essayé, comme mentionné plus haut, de laisser nos tout-petits libres libres de toutes contraintes vestimentaires, couchés sur des alèses (qu'on recouvre d'essuies/serviettes au fur et à mesure que le taux d'humidité grimpe).  Très simple à mettre en place, du moins tant que Bébé ne se déplace pas (4 mois à peu près), et bénéfique pour les fesses rouges.  Evidemment, c'est plus simple avec des bébés d'été qu'avec des bébés d'hiver... 

Niveau moteur, bras et jambes ont encore des mouvements totalement erratiques, et l'évolution la plus sensible se fait au niveau de la colonne vertébrale qui se renforce, permettant au petiot de tenir de mieux en mieux sa tête.  Ce n'est pas une raison pour arrêter de la soutenir, puisqu'il faut tout de même la préserver des chocs.  Certains docteurs préconisent de placer les bébés sur le ventre quelques minutes par jour, mais une psychométricienne que j'ai rencontré me l'a fortement déconseillé tant que Bébé ne se retourne pas de lui-même.  Le bébé n'est pas encore prêt à le faire à cet âge, et d'ailleurs, il se fatigue en général très vite.  On peut également le constater en observant les mouvements brusques et incontrôlés que l'enfant fait pour soulever sa tête, signe qu'il n'est pas prêt pour ce mouvement.  Après, encore une fois, chaque enfant est différent, et mes deux aînés ne semblaient pas être autant dérangés que Bébé Fleur par cette position.  Il faut dire que l'Aventurier dormait sur le ventre, ce qui lui donnait l'occasion de pratiquer les pompages.  Quoi qu'il en soit, si Bébé désapprouve, laissons-le tranquille! 

Enfin, question activités, puisque Bébé commence à avoir des périodes d'éveil un peu plus longues, il est temps de lui proposer un autre lieu de villégiature que le lit ou les bras.  Le tapis d'éveil est un must, coloré et confortable, il permettra au petiot d'observer son petit monde, ou de découvrir ses premiers jouets, suspendus à un portique.  On peut également placer un miroir à côté, et hop, ça fait un copain à qui faire la causette! Les sacro-saints mobiles y trouvent également leur place, ainsi que quelques peluches et l'un ou l'autre tableau contrasté.

Un mobile, un miroir, un tapis bien confortable... et un tétra pour absorber les régurgitations des bébés-vomito


Autre accessoire utile : le relax ou transat.  Parfait pour poser un bébé avide d'observer son petit monde, pendant les repas, lorsque les parents doivent s'occuper des plus grand, pour écouter les histoires racontées à ces derniers... Comme pour tout, il ne faut pas en abuser et laisser Bébé 24h/24 dedans, mais en tout cas, ça dépanne bien! Prévoir un modèle où il est facile d'installer/retirer l'enfant, histoire de ne pas devoir dé-emberlificoter le harnais du braillard dans l'urgence... 

Un relax comme le nôtre, sauf que le nôtre, il est plein de régurgitations.  Très pratique parce qu'il se replie, et puis surtout, il se balance vraiment bien! Je l'ai surnommé "Relax-Catapulte".  Sans commentaire... La housse est lavable, et le système de harnais "culotte" permet de glisser facilement l'enfant dedans.  Le balancement est très apprécié : Bébé Fleur a éclaté de rire pour la première fois le jour où je l'ai ressorti pour l'y installer!




2-3 mois


Après les sourires, vient le temps des fou-rires! Ah, le premier rire d'un bébé, petit éclat inattendu et un peu rauque, accompagné du regard tout étonné du Bébé lui-même, découvrant le joli son ainsi produit! Pour les fou-rires, pas de recette toute faite, chaque moussaillon a ses propres préférences.  Chez nous, une constante semble être que les fou-rires arrivent préférentiellement le soir, quand le petiot est fatigué.  A ça, il faut rajouter un élément déclencheur : soit un son particulier (les mots en A marchent bien : Papa, Caca, Yoda, Chewbacca, ...), soit un mouvement (le traditionnel Guili-Guili, ou encore, pour Bébé Fleur, le balancement du Relax-Catapulte).  Dans mon bouquin "L'éveil des tout-petits", l'auteur donne comme "truc infaillible" d'écarter les bras de bébé puis de les rejoindre sur sa poitrine, mais chez nous, ça leur a au mieux arraché quelques francs sourires.

Le troisième mois est également le moment d'une découverte très importante : Les mains! Après les avoir longuement admirées, Bébé les porte à sa bouche et vérifie si par hasard, ce ne serait pas comestible.  Grosse déception, probablement... Expérience suivante : Voir si on ne peut pas utiliser ce drôle de truc comme outil! Un mouvement, une collision inopinée contre un hochet suspendu... Hey, mais c'est presque rigolo, ce truc! Il faudra encore quelques semaines pour que le geste devienne plus précis, avant l'étape suivante : Attraper les jouets.

En attendant de pouvoir les attraper (qui nécessite encore de gagner quelques compétences), on peut aider le moussaillon en suspendant des jouets à sa portée.  La plupart des tapis de jeux sont équipés d'arches pour pouvoir accrocher pleins de joujoux et de hochets.  Ils sont généralement fournis avec, mais le système de crochet permet d'accrocher à peu près n'importe quel truc.  On peut même trouver des anneaux supplémentaires dans le commerce, ou bien... se contenter d'anneaux en plastique pour rideaux de douche, ça marche aussi bien si le diamètre correspond. Et quand on a plein plein d'anneaux, on peut même les accrocher ensemble, et ça fait un joujou supplémentaire pas cher!

En plus du tapis de jeux, nous avons aussi un portique portable, qui a une hauteur réglable et permet donc d'être utilisé par exemple pour permettre à l'enfant de jouer dans son relax, ou bien encore pour ajuster sa hauteur en fonction de la taille du jouet (petit hochet ou grande peluche d'activité).  Fabriqué main par le charpentier du bord (aka Monpapahamwa), bricoleur de génie

Le portique de voyage

La "mécanique" de l'engin

L'engin replié
Au niveau des joujoux, on privilégie ce mois-ci des jouets qui attirent le regard, puisque le moussaillon passe encore beaucoup de temps à explorer du regard, mais également des jouets qui font du bruit lorsqu'il le cogne plus ou moins volontairement avec les mains.  On peut d'ailleurs aussi suspendre quelques joujoux au niveau des pieds, ça marche pareil.

Et pour conclure ce premier trimestre... 


Bon, c'est bien beau tout ce matériel, mais n'oublions pas l'essentiel : Ce qui passionne le Moussaillon avant tout, c'est d'observer le reste de l'équipage! Chez nous, l'équipage est déjà conséquent, ce qui fournit quelques sujets d'observation à Bébé Fleur : les frangins, ça crie, ça fait du bruit... mais qu'est ce que c'est intéressant! Et pas question d'observer tout ça de loin, notre matelote en herbe tient à vivre au centre de l'action : De plus en plus, elle assiste à nos repas depuis son relax, voire carrément sur nos genoux.  L'écharpe de portage permet d'observer le monde de haut tout en restant blottie bien en sécurité contre Papa ou Maman.  Et même le tapis de jeux est l'occasion d'échanges à foison, tantôt avec les parents, tantôt avec les autres Moussaillons qui commencent à prendre plaisir aux interactions avec la nouvelle venue.



dimanche 27 juillet 2014

Les dents de la mer!

Photo venant de http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Isurus_oxyrinchus_Machoire.jpg



Bon, l'équipage a fait sa visite annuelle (hum) collective chez le dentiste il y a quelques jours, donc, parlons dentitions.  Ok, le titre est tiré par les cheveux, mais sérieusement, en voyant la pauvre dentiste devoir inspecter la mâchoire du P'tit Pirate pas du tout coopératif, il m'est venu à l'esprit l'image du dompteur mettant sa tête dans la gueule du lion, ou du plongeur poursuivi par un requin affamé...  Heureusement pour elle, la couche de civilisation que nous avons réussi à rajouter par dessus la nature sauvage et la volonté implacable de notre second moussaillon a réussi à lui épargner une douloureuse amputation digitale.

Dentiste, un métier héroïque.
 Image venant http://baetlanguedoc.blog50.com


Mais trève de délire rédactionnel, revenons à nos moutons.  Une visite chez le dentiste n'a de base rien de bien passionnant, mis à part l'état psychologique dans lequel cette perspective peut mettre certaines personnes (moi la première).  Mais cette fois, cela m'a permis d'apprendre quelques petites choses sur l'évolution et le soin de la dentition des moussaillons.

L'Aventurier et la Molaire de 6 Ans


Source :  www.scrapadom.com, via Gogol. 

Au grand jeu de la génétique, l'Aventurier a tiré le bon numéro, et possède des quenottes à l'email impeccable.  Par contre, il a atteint l'âge fatidique de six ans, et va bientôt nous offrir un magnifique sourire édenté.  Au grand étonnement du dentiste, ça n'a pas l'air imminent pour autant, d'autant plus qu'il n'a pas encore... ses molaires de 6 ans! Et là, c'est moi qui débarquait complètement, j'ignorais totalement l'apparition de nouvelles molaires avant l'adolescence.  Après un petit cours de dentisterie accéléré, j'ai enfin intégré la séquence complète de pousse de quenotte :

- Entre 6 mois et 2 ans : Apparition des dents de lait, huit incisives, quatre canines et quatre molaires de lait.  Petit détail qui m'a surpris avec le P'tit Pirate qui a commencé les molaires avant d'avoir fini les incisives : il n'y a aucune obligation à suivre un ordre défini! Un bébé-dracula de notre connaissance a d'ailler commencé par les canines.
- Vers 6 ans jusqu'à l'adolescence : Début de la perte des dents de lait, et apparition de quatre molaires supplémentaires, définitives celles-là.  Les huit molaires de lait sont remplacées par les pré-molaires définitives.
- A l'adolescence : Apparition de la deuxième série de quatre molaires définitives.
- A l'âge adulte, pour ceux qui sont sages ou qui ne sont pas passés par la phase extraction : Apparition des dents de sagesse.

Pour des informations plus détaillées, cet article couvre vraiment bien le sujet.

Bref, tout ça est bien beau et bien théorique, mais qu'en retenir? Ben apparemment, cette molaire de six ans, il lui faut un peu de temps pour acquérir sa maturité, à savoir deux, voire trois années.  Et pendant cette phase de maturation, elle est beaucoup plus vulnérable aux caries.  Donc, recommandation de la dentiste une fois que ces molaires seront apparues : Après avoir laissé le gamin se brosser les dents, repasser derrière et insister particulièrement sur les molaires du fond.

Ah oui, et autre petite observation amusante : apparemment, nous devrons nous attendre à une petite poussée de croissance lors de l'apparition de ces fameuses molaires, puisque croissance du squelette et poussées dentaires seraient liées.


Le P'tit Pirate et la Quête du Fluor 

Au grand jeu de la génétique, le P'tit Pirate n'a pas eu la même chance que son grand frère, et son émail a lui semble plus fragile.  Il a même carrément une molaire un peu douteuse, le pauvre loulou.  Pas d'intervention nécessaire à ce stade, mais il passe en phase de surveillance rapprochée avec contrôle dans six mois, et d'ici là : protection rapprochée de son émail.  Au programme :

- Brossage des dents matin (après le p'tit dej of course) en plus du soir (oui, nous sommes des paresseux qui ne brossons les dents de nos enfants qu'avant le coucher)
- Brossage sous contrôle parental, l'autonomie totale attendra un peu
- Changement de dentifrice, celui que nous utilisons ne contenant pas de fluor (Bad parents, again!), or, le fluor serait vraiment très efficace en prévention, voire même pour faire régresser les caries débutantes (re-minéralisation de l'émail). 
- Sucreries strictement limitées aux moments des repas, afin de laisser le temps à la salive de re-minéraliser les dents (mais ça, on fait déjà). 

Et au passage, pour le fluor, la dentiste nous a fait la récap' de l'évolution des doses recommandées : 

- 0 à 2 ans : 500 ppm
- 2 à 6 ans : 1000 ppm
- Après 6 ans : 1500 ppm

Pour elle, le reste de la composition importe peu, l'important dans le dentifrice, c'est vraiment la supplémentation en fluor, puisqu'on ne donne plus de comprimé à prise orale comme avant.  

Bon, par contre, si on commence à farfouiller sur le net à propos du fluor, on trouve plusieurs sons de cloche.  Il semble y avoir un consensus sur le fait qu'un excès de fluor entraîne la fluorose dentaire.  Les sites de dentisterie ou d'information médicale disons "classiques" insistent donc sur le fait qu'il faut limiter les sources de fluor, et actuellement, on préconise donc l'apport par voie locale via le dentifrice, par opposition aux comprimés, ou encore à l'ajout de fluor dans l'eau du robinet (quand elle n'est pas déjà naturellement riche en fluor).  Pour ce qui concerne la Belgique, et plus précisément notre région, les concentrations en fluor sont faibles dans l'eau de distribution, eau que nous consommons au quotidien.  Les valeurs sont également disponibles pour les eaux en bouteille belges.  Au vu de ceci, la recommandation de notre dentiste est tout à fait pertinente.  

Deuxième son de cloche : Quand on se renseigne sur les dentifrices bio, on se rend compte qu'il n'en existe aucun contenant du fluor.  Dommage... D'où ça vient? Apparemment, la communauté du "bio", "naturel" etc. dénonce la toxicité du fluor.  Comme souvent dans ce milieu, et à mon grand regret, difficile de discerner le scientifiquement prouvé du charlatanisme.  Articles au style sensationnel, argumentations chocs, manque de bibliographie... tout cela n'est guère convainquant, même s'il y a des éléments qui peuvent interpeller.  Il y a clairement polémique dans les pays enrichissant l'eau du robinet en fluor, mais cela n'étant de toute façon pas le cas dans nos régions, je vais donc m'en tenir aux recommandations officielles, et surtout, aux conseils de la dentiste.  L'idéal serait pour nous de trouver des dentifrices bio enrichis en fluor, mais je crains qu'il ne s'agisse d'une chasse au dahu.  

Donc, pour résumer, pour notre petit bonhomme aux dents un peu à risques : Double brossage sous surveillance parentale, dentifrice au fluor, pas manger entre les repas. 


Et dans le carré des officiers...  

Bon, l'Amiral est pas challenge, rien à redire à ses quenottes.  Quant à moi, j'ai quand même hérité de quelques plombages, dont un pour chacun de mes garçons.  Suite à cette troisième grossesse, pas de carie déclarée, mais la radio révèle une faiblesse dans les espaces inter-dentaires du coté gauche.  Même principe que pour le P'tit Pirate : Supplémentation en fluor via le dentifrice, avec en plus utilisation une fois par semaine d'un truc plus costaud.  

La dentiste m'a également vivement recommandé d'adopter le nettoyage au fil dentaire quotidiennement, vu la localisation des zones à risques.  Il paraît que c'est une habitude courante en Amérique et Europe du Nord, mais pas du tout en Belgique, et, de fait, ce n'est pas dans nos habitudes familiales.  Qu'importe, je vais m'y mettre, de toute façon, les cordages, sur un navire, c'est pas ça qui manque. 


Recommandations pour le cuistot

Bon, donc, outre l'ordonnance du dentiste, j'envisage également de travailler au niveau de l'alimentation de l'équipage pour limiter les dégâts chez les membres à risque.  

Comme mentionné par le dentiste, il y a donc la classique recommandation visant à limiter la consommation de sucre, non pas tellement par une éviction totale, mais surtout en travaillant sur sa fréquence, pour laisser le temps à la salive de faire son job.  On évite également les boissons sucrées ou acide.  Pas de problème pour les sodas, nous n'en consommons pas, mais peut-être devrions nous limiter la consommation de jus de fruits.

On peut également travailler sur l'acidité du milieu buccal, favorable au développement des bactéries responsables des caries, en consommant des produits laitiers en fin de repas : Un verre de lait, un yaourt, ou un morceau de fromage.  

Correction : Les produits laitiers sont clairement sujets à controverse.  D'une part, on parle d'alcalinisation buccale, d'autre part, d'acidification globale.  D'un point de vue scientifique, rien n'a l'air prouvé, au contraire.  Bref, une fois encore, difficile de savoir sur quel pied danser.  En pratique, je crois que je vais favoriser les produits laitiers sous forme de fromage, et miser sur le lait d'amande et la crème d'amande pour les sauces ou le porridge, par exemple, pour augmenter les apports en calcium.  

Au niveau des fruits, croquer un fruit ou un légume tels qu'une pomme ou une carotte serait excellent pour la santé dentaire.  Les noix sont également de bons en-cas, et, consommés par exemple avec des fruits séchés, limitent l'impact néfaste de ces derniers, sucrés et collants aux dents.  

Mangez-moi, mangez-moi, mangez-moiha


Enfin, dans la littérature que je vais qualifier par un énorme raccourci de "bio", on parle souvent des méfaits du sucre et des céréales raffinées par opposition à leurs équivalents complets, riches en sels minéraux.  Voilà qui est simple à mettre en oeuvre et qui paraît plein de bon sens.  Nous alternons régulièrement pains et céréales blancs et complets, voilà qui devrait nous inciter à pratiquer plus intensément la deuxième catégorie.  Quant au sucre, cela fait déjà un moment que nous apprécions le sucre de canne complet dans la pâtisserie, pour son petit goût caramélisé bien agréable.

Petits rajouts suite à une discussion entre copines : 

- Attention aux laitages, s'ils peuvent éventuellement aider pour l'acidité buccale, ils restent controversés pour l'équilibre acido-basique du corps en général.  Crème et fromage seraient moins mauvais.  (voir modification plus haut)
- Pour la re-minéralisation : Penser au sésame, aux légumes verts, au bouillon (faire infuser une carcasse de poulet 4-5 heures dans de l'eau frémissante avec quelques légumes, puis filtrer et jeter os et légumes).
- Pour les céréales complètes et légumineuses : Il vaut mieux les faire tremper avant pour neutraliser l'acide phytique qui nuit à la digestion. Pour le pain, favoriser le pain au levain.  

mardi 22 juillet 2014

Lange d'emmaillotage pour GRAND bébé

Image honteusement piquée sur www.lilinappy.fr.  



Il y a deux mois, je vous détaillais tout l'armement dont nous disposons pour faire dormir nos mini-Moussaillons, dont notamment la couverture d'emmaillotage.  Couverture d'emmaillotage dont l'utilisation était conseillée jusqu'à... gloups... 12 semaines.

Le temps a passé, et Bébé Fleur a largement dépassé le cap des 12 semaines.  Nous avons tenté l'une ou l'autre tentative de sevrage de l'emmaillotage, mais avec un succès très mitigé... Les gazouillements à quatre heures du matin étaient bien mignons, mais dès le lendemain, reprise immédiate de l'emmaillotage.  Bébé Fleur ayant par ailleurs décidé que finalement, la nuit, c'était quand même sympa de se réveiller, nous n'avons pas voulu aggraver les choses et poursuivons donc cette pratique.

Bébé Fleur a à présent quatre mois révolus.  Elle a beau être un petit modèle, la couverture 0-3 mois commence vraiment à être juste en longueur.   Après quelques recherches, j'ai donc investi dans un lange géant, un tétra dimension 120cm x 120 cm.  Une belle bête, rien à voir avec nos ridicules tétras de 70 x 70, qui ne tenaient absolument pas la route pour cet usage là (par contre, à part l'emmaillotage, ils servent pour TOUT).

Le tissu de ce lange est terriblement agréable et léger, ce qui tombait bien car nous l'avons réceptionné juste au début de quelques jours de grosse chaleur.  On y a donc emmailloté Bébé Fleur toute nue (enfin, avec une couche quand même), et en ajustant un peu pour limiter le nombre de couches sur elle, elle a ainsi pu passer de bonnes siestes/nuits malgré la canicule.

J'ai vraiment eu un coup de coeur pour ce bout de tissu, qui promet d'être multi-usage en cette période estivale : Il peut servir facilement  de pare-soleil, garde bébé au frais et au sec lorsqu'il est dans les bras d'adultes moites et transpirants, ou encore de drap d'appoint pour enfant ou adulte.  Oui, j'avoue, je l'ai utilisé une nuit : je ne supporte pas de dormir découverte, et par cette saison, la couette, c'est dur... Le maxi-lange m'a parfaitement convenu! (bon, j'aurais supporté un peu plus de longueur, mais ne soyons pas trop exigeants)

Mobiles, troisième épisode : Le mobile de Gobbi

Après le mobile de Murani et le mobile des octaèdres, j'ai enfin pris le temps de réaliser le troisième mobile de la série Montessori, le mobile dit de Gobbi, d'après le nom d'une collaboratrice de Maria Montessori.


Le mobile de Gobbi, en camaïeu de bleu
 Ce mobile, à présenter au bébé vers 2-3 mois, exploite la nouvelle faculté du petit à distinguer les nuances de couleurs et lui permet de travailler la découverte de la profondeur de champ.

Pour le réaliser, j'ai suivi les instructions trouvées ici.

Le matériel :

  • Une baguette de bois de 5-6mm de diamètre (je l'ai prise en balsa, mais je le regrette puisque j'ai déjà réussi à la casser)
  • Cinq boules en frigolite (les miennes font 6cm de diamètre, je recommanderais plutôt 5, voir ci-dessous)
  • Des écheveaux de fil à broder (marque DMC pour moi), deux ou trois dans chacune des cinq couleurs.  (deux, c'est juste trop court avec des boules de 6 cm, elles ne sont pas uniformément recouvertes)

Pour la fabrication, il suffit "simplement" d'enrouler le fil autour des boules, puis de les accrocher, toujours avec un fil de la même couleur, sur la baguette en bois, en mettant la plus claire en haut et la plus foncée en bas (explications plus détaillées ici et ici). Rien de compliqué, mais qu'est ce que ça prend du temps! J'y ai consacré trois soirées, enroulant consciencieusement mon fil en regardant un bon film.  Pour le placement des boules, j'ai un peu galéré pour les aligner, et finalement, le P'tit Pirate m'a montré (un peu tard) une solution beaucoup plus simple : Il suffit d'incliner la baguette, puis d'y fixer les boules en les mettant toutes à la même hauteur, ce qui est plus facile à réaliser que de faire un alignement sur une oblique.

Ceci dit, si c'était à refaire, j'opterais peut-être pour une autre technique plus rapide.  Par exemple, faire les boules en laine feutrée, ou bien simplement les peindre (bien que j'aime beaucoup l'effet de texture du fil).  J'ai également pensé acheter des boules de fil toutes faites, vous savez, ces boules colorées dont on fait de jolies guirlandes (d'ailleurs, je ne suis pas la seule à avoir eu cette idée)

On peut aussi l'acheter tout fait, si on n'a vraiment ni le temps ni l'envie de bricoler.  J'ai aussi appris en naviguant sur la toile que Nature et Découvertes allait proposer du matériel Montessori d'ici quelques semaines, dont notamment un kit pour fabriquer les mobiles.  Mais apparemment, pour le mobile de Gobbi, c'est "à la dure", avec le fil à enroulé.

Donc, une fois réalisé ce fameux mobile, je l'ai proposé à notre Bébé Fleur.  Succès plutôt mitigé, elle est en plein dans une phase de développement moteur, toute occupée à expérimenter ses mains et à travailler les rotations sur le coté.  Le mobile de Gobbi n'a donc pas réussi à détrôner le mobile de Murani, qui lui, a toujours autant de succès, suspendu au dessus du matelas à langer.  Malgré tout, je le trouve quand même sympa, ce mobile, et je trouve le mouvement des boules très apaisant.  Comme mentionné plus haut, il est actuellement en réparation, ce qui donnera à Bébé Fleur l'occasion de le re-découvrir une fois que j'aurai pris le temps de le retaper.  On verra bien ce qu'elle en dira à ce moment là (areuh, probablement).

Ajout du 3/8/14 : Finalement, le mobile de Gobbi a eu un regain d'intérêt, depuis que je l'ai descendu à portée de main de Bébé Fleur.  Elle adore taper dedans et essayer d'attraper les boules! Le jeu reste cependant sous haute surveillance, car le système d'attache est pour le moins précaire (une pince à linge accrochée à une latte métallique d'un mètre glissée sur un meuble et maintenue par un contre-poids...).  


Enfin, pour terminer, je vais quand même mentionner un petit bouquin que je viens d'acquérir et qui reprend justement les quatre mobiles Montessori (dont celui de Gobbi en couverture) : 60 activités Montessori pour mon bébé.  Un petit livre agréable à lire, d'un format particulièrement adapté aux parents débordés qui n'ont plus l'opportunité de bouquiner des heures durant sans interruption (snif).  Je connaissais déjà beaucoup de choses dans la pédagogie Montessori (avec trois Moussaillons, je suis un Capitaine Au Long Cours), et parmi les activités proposées, il y en a qui paraissent assez évidentes, mais malgré tout, j'y ai trouvé quelques idées, et me replonger régulièrement dans ce genre de lectures pédagogiques me donne toujours l'opportunité de prendre du recul face à mes pratiques en tant que Maman, et j'en ressors toujours avec un regard nouveau et une patience renouvelée vis-à-vis des Moussaillons.

Arc-en-ciel lacté



Une belle explosion chromatique... dans du lait! 
Deux mois de vacances et deux moussaillons pleins de vie, ça fait beaucoup de moments à occuper, particulièrement quand la météo n'y met pas du sien.  Dans la série des activités 3-6 ans, celle-ci m'a particulièrement plu, d'une part parce que le matériel est très simple à mettre en place, et d'autre part parce que le résultat obtenu est vraiment surprenant, et je me suis moi-même vraiment prise au jeu! 

L'idée a à nouveau été glanée sur Pinterest, qui m'a redirigé vers ce site 

Au niveau des ingrédients, il vous faut : 
  • Un récipient en plastique
  • Un peu de lait (entier de préférence)
  • Du colorant alimentaire
  • Des cure-dents
  • Du savon liquide (vaisselle ou pour les mains, par exemple)

J'ai donc versé le lait dans le récipient, puis j'y ai laissé tombé quelques gouttes de colorant de diverses couleurs. 




Les Moussaillons étaient déjà très intrigués par cette étape, et m'ont tout de suite parlé du livre d'Hervé Tullet, Un livre, qui exploite justement (et de manière incroyablement ludique) le principe des taches de couleurs primaires sur un fond blanc. 





Etape suivante : Tremper la pointe du cure-dent dans le savon liquide, puis, toucher un des ronds de couleurs.  La couleur "s'enfuit" instantanément, formant une jolie auréole, et en continuant le petit jeu, on obtient de sympathiques mouvements colorés dans le lait.  




Au bout de quelques minutes de jeu, les colorants commencent à se mélanger, et on voit apparaître les couleurs secondaires


Le gris commence à dominer : Le jeu tire à sa fin




Et quand l'oeuvre d'art vire aux tons pastels, l'activité devient moins intéressantes et les Moussaillons recommencent à trépigner sur place.

Il a bien fallu donner quelques mots d'explication à l'Aventurier avide de compréhension, mais j'avoue que, vacances obligent, j'avais la flemme de réfléchir et de me documenter convenablement sur le sujet, mes cours de chimie commençant vraiment à dater et j'ai jamais trop bien compris les histoires de tension de surface.  Je lui ai donc glissé que le savon n'était pas copain avec la graisse contenue dans le lait, et que cette répulsion créait un courant qui emportait la couleur loin du savon.   Ca a eu l'air de le satisfaire...


dimanche 20 juillet 2014

Pizza soleil

Ce soir, j'inaugure une nouvelle catégorie, centrée sur une de nos passions communes, à l'Amiral et à moi-même : La cuisine.  Gourmands et gastronomes tous les deux, amateurs de repas délicats aussi bien que de "craquages" gargantuesques, nous aimons régulièrement tester de nouvelles recettes.

Aujourd'hui, inspirée par ce site, je me suis rappelée l'existence d'un reste de pâte à pizza dans notre congélateur, vestige d'une soirée-pizza bien sympathique avec la classe de l'Aventurier.  Après décongélation, j'ai donc joué au pizzaiolo avec le p'tit Pirate, et nous avons donc, suivant la recette du lien ci-dessus, réalisé une magnifique pizza-soleil.

Pizza-Soleil tomates/champignons/lardons, parsemée d'origan, de fleur de sel et d'ail rôti... Mmmh! 



Si vous désirez reproduire vous aussi cette oeuvre d'art, je vous renvoie aux ingrédients de la pâte à pizza de la recette d'origine, ayant moi-même fait de la récup'.  Je suppose qu'une pâte à pizza toute faite (ou plutôt deux) feront tout aussi bien l'affaire.

Au niveau de la farce, nous avons utilisé nos fonds de frigo : Des oignons, de l'ail, un paquet de lardons, une barquette de champignons, un demi-pot de sauce tomate, et un peu de fromage râpé.

Pour la confection, j'aurais pu étirer un peu plus le premier disque de pâte, qui était du coup un peu épais à la dégustation.  Le second était quant à lui beaucoup plus mince, mais menaçait par contre de craquer à plusieurs endroits.  J'ai eu quelques difficultés pour souder les deux disques, notamment au niveau du pourtour du "coeur".  La sauce tomate a du humidifier les deux couches de pâtes, qui n'adhéraient plus du tout.  Cela n'a heureusement pas porté à conséquence.  Enfin, pour la fabrication des "rayons", je conseille l'utilisation d'un bon couteau pour ne pas déchirer la pâte.  J'ai aussi utilisé une spatule en métal qui m'a beaucoup facilité la tâche pour retourner chaque morceau.

Juste avant la cuisson! 
Enfin, pour la finition, j'ai versé un filet d'huile d'olive sur le dessus de la pizza, parsemé quelques feuilles d'origan frais, de la fleur de sel, et, l'ingrédient ultime : de l'ail frais en morceaux, qui a délicatement grillé lors de la cuisson, et qui donne tout son caractère à cette pizza maison.

Nous n'étions que trois à nous partager cette pizza, mais les avis sont unanimes : C'est beau et bon! Tranquillement installés sur la terrasse à profiter de la douceur de cette belle soirée d'été, ce fut indéniablement un repas de vacances digne de ce nom
La pizza du P'tit Pirate, confectionnée avec un morceau de pâte qui fut malaxé et trituré dans tous les sens.  Il a adoré! 

Niveau quantités, cette pizza est parfaite pour un repas pour quatre personnes, idéalement accompagnée d'une petite salade avec une vinaigrette un peu acidulée, ou bien alors comme dégustation en apéro, puisque les "rayons de soleil" se détachent très facilement et se dégustent en mode "finger food".